Entraide Scolaire Amicale en 3 présidentes – Aurélie Goin – présidente actuelle

L’Entraide Scolaire Amicale fête cette année ses 50 ans d’existence ! Un demi-siècle d’existence que nous avons souhaité célébrer en vous racontant l’histoire de l’association à travers trois interviews. Découvrez celle d’Aurélie Goin, la présidente actuelle de l’association.

Peux-tu te présenter rapidement ?

J’ai la chance d’avoir bénéficié de l’ascenseur social. Cela s’est fait un peu par hasard, grâce à une rencontre, quand le principal de mon lycée m’a conseillé d’aller en prépa, alors que je ne l’avais pas envisagé ne connaissant pas cette voie. Pendant mes études à l’Ecole Polytechnique, j’ai pris pleinement conscience de l’inégalité des chances au travers de mon stage de première année à la Fondation d’Auteuil et de mes divers engagements bénévoles, à la bibliothèque de rue à Grigny notamment.
Je pensais arrêter le bénévolat en commençant à travailler. Mais, j’ai très vite eu besoin de trouver du sens et de faire quelque chose de vraiment utile en lien direct avec les gens. Cela fait maintenant 7 ans que je suis bénévole à l’E.S.A.
J’ai d’abord accompagné une jeune vers le bac à Paris. Une relation de confiance s’est nouée petit à petit. C’était un vrai plaisir de la voir progresser. Je suis ensuite devenue coresponsable d’antenne à Paris puis à Nantes. J’ai adoré les rencontres avec les familles et les bénévoles. J’ai rencontré de nombreux actifs très occupés, mais avec une vraie envie de transmettre ; c’est réconfortant dans notre société actuelle ! J’ai également découvert des familles très préoccupées par la réussite scolaire de leurs enfants et prêtes à beaucoup de sacrifices. Ces rencontres sont une vraie inspiration pour moi. Ensuite, j’ai pris la responsabilité du secteur Grand Ouest, et en novembre 2016, je suis entrée au conseil d’administration de l’E.S.A, sans savoir que quelques mois plus tard, je me retrouverai présidente ! Un nouveau défi que j’ai accepté, convaincue par l’importance de notre action et l’engagement de nos milliers de bénévoles.

Ce que j’apprécie à l’E.S.A, ce sont avant tout les rencontres : avec les familles, avec les bénévoles, avec d’autres acteurs, associatifs notamment, avec nos partenaires… Tous ces échanges nous nourrissent et nous permettent d’avancer.

Quelles sont les ambitions de l’E.S.A pour les années à venir ?

La mission de l’E.S.A n’a pas changé depuis 50 ans et reste, malheureusement, pleinement d’actualité : faire en sorte que tous les enfants aient droit à la même chance. C’est ce qui anime nos 3 500 bénévoles.
Nous souhaitons donc continuer à agir pour l’égalité des chances, en nous appuyant sur la relation de confiance qui s’instaure entre le bénévole, l’enfant et sa famille. Nous souhaitons renforcer nos liens avec les établissements scolaires pour pouvoir être au plus près des besoins de l’enfant et faciliter la relation parents-école. Les actions d’ouverture au monde sont également un volet important à développer : elles contribuent à la réussite à l’école et permettent de fédérer les enfants et les familles autour d’un projet commun. De plus en plus diversifiées, ces actions collectives permettent de répondre aux besoins de chaque tranche d’âge : au-delà des traditionnelles visites culturelles, sensibilisation au numérique, prise de parole en public, découverte du monde professionnel… Aider les jeunes à construire leur projet professionnel est un axe à renforcer, car il est plus facile de se motiver à l’école quand on a un projet que l’on a choisi.
Nous sommes actuellement en train d’écrire notre prochain plan stratégique pour 2019-2024. Nous aurons l’occasion d’en reparler après notre Assemblée générale en novembre 2019.

Que souhaites-tu à l’E.S.A pour ses 50 ans ?

Je lui souhaite de pouvoir aider toujours plus d’enfants, car, malheureusement, les besoins restent immenses. Je souhaite également à l’E.S.A de garder son esprit d’initiative : l’expérimentation est dans notre ADN, en témoignent les multiples initiatives locales. Restons « agiles » et sachons saisir les opportunités qui se présenteront et faire évoluer notre action en fonction des nouveaux besoins.
Je souhaite également à l’E.S.A d’être davantage reconnue des décideurs. C’est aujourd’hui un frein à notre développement.

Notre méthode fonctionne et nous pouvons être fiers de nos résultats, alors faisons-les connaître !

Cliquez ici pour consulter le portrait de Françoise Paul-Dauphin, fondatrice de l’E.S.A et présidente de 1969 à 1979.

Cliquez ici pour consulter le portrait de Claudette Sirodot, présidente de l’E.S.A entre 2009 et 2015