Atelier pédagogique dans le 94

Une rencontre très positive :

9 bénévoles des antennes de Créteil, Nogent le Perreux et Saint-Maur, se sont retrouvés le 18 mars pour un partage d’expérience  avec Farez, intervenant psycho éducatif auprès d’enfants en difficulté et bénévole à Créteil.

Des constats communs : manque de motivation, difficulté chronique à se concentrer, lenteur parfois exaspérante …

Des techniques alternatives  simples fonctionnent très bien avec des enfants sans troubles neurologiques.

La méthode positive

L’objectif est de mettre l’enfant en état de réussite. Il faut travailler sur le comportement pour provoquer l’attitude attendue chez lui  et réitérer si cela fonctionne.

Le mot clé est « renforcement ».  Nous devons être « renforçant » pour que les enfants progressent. Comment faire pour le devenir ?

Bien connaître l’enfant et ses centres d’intérêt permet de savoir ce qui pourrait le motiver et de mettre en place  des stratégies pour le faire avancer.

Le système dit de la « carotte » fonctionne sur l’apprentissage immédiat. C’est ce qui représente un intérêt suffisant pour que le jeune fasse l’effort (sport, travaux manuels, autocollants….).

En rendant l’enfant le plus créatif possible, on lui prouve que lui aussi  a des compétences et cela le rend plus sûr de lui.

L’enfant doit voir en nous quelqu’un qui lui veut du bien et qui  représente une rupture avec l’école, à la fois dans la posture et dans l’approche pédagogique. L’apprentissage est indispensable et l’erreur ne doit pas être un blocage pour l’enfant si on désire le motiver.

L’apprentissage sans erreur

Farez parle de « sa grande amie l’ardoise ». Grâce à elle, on ne barre pas un mot ou un résultat, ce qui peut être violent pour l’enfant qui fait un effort. On efface simplement ce qui est à corriger et on laisse ce qui est juste.
 
Attention au « non ! » qui peut être castrateur. Le stylo rouge peut être un facteur de blocage car la faute est mise en avant.

Les enfants sont visuels. Soyons vigilants à ne pas inverser les rôles (par exemple leur faire corriger les  fautes que nous aurions faites dans un texte qu’ils nous auraient dicté). Ils risquent de ne se souvenir que des fautes.

Devant une erreur, l’encouragement est important : « Ce n’est pas grave. On recommencera  et je t’aiderai si nécessaire».

L’augmentation de l’aide

Si l’enfant fait une erreur, il faut l’aider à trouver, ou lui donner les moyens de trouver. Nous ne sommes pas là pour accroître la difficulté mais pour augmenter l’aide.

Même si le premier marqueur de la mémorisation est l’écriture, il  est important de donner du sens à l’abstraction pour les 7 à 9 ans. Certains enfants apprennent mieux par l’image. Une solution : l’éveil  multi-sensoriel (toucher, découper, coller, manipuler, dessiner…).

L’apprentissage dans le loisir est un atout majeur.

L’aider à développer son esprit critique va renforcer les capacités de l’enfant (par exemple ne pas prendre pour vérité tout ce qu’on trouve sur internet).
 
Les bénévoles qui ont eu la chance de participer à cette rencontre ont été unanimes.
C’était passionnant et très riche en informations  d’abord par la qualité de l’intervenant mais aussi par le déroulement de la séance qui a permis des échanges entre les participants (retours d’expérience, difficultés, « trucs »).

Farez a su être concret en donnant des indications précises sur ce qui se passe chez un enfant à tel ou tel âge par rapport à l’apprentissage et sur la relation adulte aidant /enfant ou adolescent.