Témoignage de Timothée : un an aux côtés d’une 3e ULIS

La motivation d’un bénévole en encadrement scolaire n’est pas de voir son élève briller dans tout ce qu’il entreprend. Si c’est le cas, à quoi bon intervenir ? Non.

Ce sont les petites réussites, les déclics, ou encore un « j’ai compris ! » lancé après des minutes, voire des heures, d’explications laborieuses qui font toute la richesse de notre engagement.

Pour peu que tout cela soit agrémenté d’une envie d’avancer de l’élève, et l’équation sera complète. C’est alors ce dernier qui fait la plus grosse part du travail, et notre intervention ne se résume plus qu’à le guider.

Ces faits, je les ai observés durant mon année avec Valentine, une jeune fille de 16 ans en 3e ULIS. Les élèves des ULIS – unités localisées pour l’inclusion scolaire – n’ont pas eu autant de chance que les autres, et font face à de nombreuses difficultés scolaires. Et pourtant, quand il s’agit de travailler, Valentine est toujours la première ! Elle râlait si je ne lui donnais pas de devoirs pour la semaine suivante, et souhaitait systématiquement me montrer ce qu’elle avait appris durant la semaine. C’était bel et bien elle qui donnait le rythme lors de nos moments ensemble.

L’engagement bénévole n’est pas de tout repos, et il faut s’attendre à affronter des situations difficiles. Et pourtant, c’est toujours avec le sourire que je quittais Valentine les mercredis soirs.

Timothée, ESA Nantes